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« Ce jour-là, le 28 juillet 1944, deux jeunes hommes se trouvent dans le haut de la place Darteyre. Un bruit de moteur attire leur attention : c’est une traction Citroën qui arrive par le bas de la place. Ils s’avancent pour accueillir ces collègues venus sans doute d’un autre maquis. Mais si les occupants qui jaillissent du véhicule portent un béret comme eux, c’est celui orné de l’insigne de la Milice !
Rapidement maîtrisés, ils se retrouvent bras en l’air et dos au mur de la maison 2 rue Pascal sous la menace des armes des miliciens. Profitant d’un instant d’inattention de leurs geôliers, ils s’élancent chacun de leur côté. Les miliciens ouvrent le feu sur les fuyards. Celui qui s’enfuit par la rue du Crest reçoit une balle sans être rattrapé, il peut rejoindre son village. Léger Gauthier, lui, s’engouffre dans la rue de l’Enfer. Atteint par une rafale, il s’écroule à une trentaine de mètres du début de la rue. »
En 1939, Léger Gauthier est ouvrier à la papeterie de la banque de France à Vic le Comte. En 1941, il est incorporé au Chantier de Jeunesse de Lapleau (Corrèze) ; il est démobilisé en février 1942.
Réfractaire au STO*, il rejoint la Résistance et participe à de nombreux combats dont ceux du mont Mouchet, le 6 juin 1944.
Le 14 novembre 1942, il avait épousé Rolande Bureau, également engagée dans la Résistance. A sa mort, ils attendaient un fils qui naîtra le 7 janvier 1945.
(*) Service du Travail Obligatoire) : la réquisition et le transfert vers l'Allemagne centaines de milliers de travailleurs français contre leur gré, afin de participer à l'effort de guerre allemand.