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Victor CHARRETON
Né à Bourgoin, le 2 mars 1864, décédé à Clermont-Ferrand le 26 novembre 1936. A résidé à Saint-Amant de 1922 à sa mort.
Marié en 1893 avec Elmy CHATIN originaire de La Sauvetat, il éprouve une véritable prédilection pour les paysages d’hiver auvergnats, les reflets roses, mauves et bleutés du soleil sur la neige. Ses paysages printaniers et automnaux explosent de couleurs, de lumière dans les arbres et les massifs de fleurs, les jardins et les champs.
C’est avec une vue de Montpeyroux qu’il expose la première fois en 1894 au Salon de la Société Lyonnaise des Beaux-arts. En 1902, il vend son étude pour se consacrer à son art. Utilisant aussi bien le carton que la toile, il se sert autant du couteau que du pinceau. En 1903, il cofonde avec le peintre Bonnard, le Salon d’Automne. Son succès est rapide et sa réputation dépasse vite le cercle des Salons. Il est décoré de la Légion d’honneur au titre de peintre en 1914.
Président de nombreux jurys d’exposition, il travaille à la rédaction d’articles sur la finalité de l’art et les théories des couleurs. Il se penche, par ailleurs, sur les techniques de conservation des œuvres. Ces recherches lui font découvrir la peinture sur “finette” (étoffe pelucheuse) permettant de renforcer le caractère vaporeux de ses peintures.
L’acquisition, en 1922, du château de la Tour Fondue surplombant la Monne à Saint Amant renforce encore ses liens avec l’Auvergne.
Il se concentre sur la neige et tente d’en extraire tous les aspects (glacé, poudreux etc.). Son œuvre est marquée par le traitement intimiste du paysage, préférant aux vastes espaces, des détails. Il peint de nombreuses vues de la vallée de la Monne et de son pont, depuis le jardin de sa demeure.
A l’instar de Monet, Victor Charreton acquit les peupliers près du pont de la Monne pour les sauver de la hache : il est vrai que ces arbres magnifiques deviennent de véritables flèches lumineuses à l’approche de l’automne.
Louis DARTEYRE
Né le 9 décembre 1870 à Espinchal, mort le 25 octobre 1932 à Saint-Amant-Tallende. Sénateur du Puy-de-Dôme de 1927 à 1932.
Médecin à Saint-Amant-Tallende, Louis Darteyre, est élu dès 1900, conseiller municipal, et, la même année, conseiller général par 1 555 voix sur 1 595 votants. Il devient maire de Saint-Amant-Tallende en 1909 et ces mandats lui sont toujours confirmés par la suite.
Sollicité par ses amis socialistes de donner son nom à une candidature de principe aux élections sénatoriales de 1927, il y consentit. La renommée et la considération qu’il s’était acquises dans son département au cours d’une carrière de dévouement à la chose publique firent le reste. Ainsi, sans l’avoir recherché, sans campagne, ni profession de foi, il se trouve en tête dès les premiers tours de scrutin et élu au troisième tour, le 9 janvier 1927, par404 voix sur 1 075 votants.
Au Sénat, Louis Darteyre sut concilier les devoirs de sa charge nouvelle avec le souci d’appartenir avant tout, comme par le passé, à ses compatriotes. Membre des Commissions de l’hygiène et de l’agriculture, où il fit apprécier une « attitude réfléchie et déférente », il ne prit que peu de part aux débats publics. En 1931, il rapporta au nom de la commission de l’agriculture, le projet de loi modifiant les titres III et V du Livre 1er du Code du travail et l’article 2 101 du Code civil, et, en 1932, au nom de la même Commission, la proposition de loi modifiant l’article 105 du Code forestier concernant la répartition des affouages.
Le 25 octobre 1932, en cours de mandat, Louis DARTEYRE succombe brutalement, emporté par une crise cardiaque alors qu’il parcourait en voiture les routes de sa chère Auvergne. Il avait 62 ans.
Jean-Marie VILLOT
Né le 11 octobre 1905 à Saint-Amant-Tallende et mort le 9 mars 1979 à Rome.
Cardinal secrétaire d’État de Paul VI, Jean-Paul 1er et Jean-Paul II de 1969 à 1979.
Ce fils unique perd sa mère à l’âge de 8 ans. Très tôt, cet enfant réservé pense au sacerdoce. Une partie de ses études secondaires se déroulent à Lyon (1923 – 1925). Puis il entre au séminaire des Carmes à Paris. Après son ordination sacerdotale le 19 avril 1930, il continue ses études à Rome et soutient un doctorat de théologie à Paris en 1934.
Mgr Pierre-Marie Gerlier, alors évêque de Tarbes et Lourdes, l’implique dans la préparation du Triduum de la Rédemption célébré dans la cité mariale en 1935. Celui qui est devenu le cardinal Pierre Gerlier ne l’oublie pas et lui confie la charge de professeur de morale à la Faculté de Théologie de Lyon et de directeur de la maison universitaire des prêtres.
Sa nomination au secrétariat général de l’épiscopat français nécessite des voyages à Rome. Il est alors en position d’intermédiaire et de conseiller dans les négociations préparatoires de normalisation des relations entre l’État français et le Saint-Siège.
Rapidement proposé comme évêque, il devint auxiliaire de Paris en 1954, en assumant toujours le secrétariat général de l’épiscopat. Le cardinal Gerlier le demande comme coadjuteur à Lyon. C’est à ce poste qu’il participe activement au concile où il est secrétaire général adjoint. Sa connaissance des milieux romains fait merveille.
Il est nommé cardinal lors du consistoire du 22 février 1965 avec le titre de cardinal de la Trinité des monts. En deux ans seulement de présence effective, il lance son diocèse dans les réformes proposées par le concile et élabore la création du diocèse de Saint-Étienne (effective en 1970).
Mais Paul VI a été séduit par ce français diplomate et organisateur. Dès 1967, il lui confie des responsabilités romaines (direction de la Congrégation du Concile, qui deviendra la Congrégation du Clergé en Août 1967) auxquelles il se donne sans compter. Il voyage beaucoup pour connaître la vie concrète de ce clergé dont il a la charge, se souciant de sa formation et de sa relation aux populations, aux dépens de sa propre santé.
Cet homme de confiance permet à Paul VI, en le nommant Secrétaire d’État en 1969, de confirmer la volonté d’internationalisation de la Curie romaine. Les difficultés ne manquent pas, et le cardinal Villot aura à intervenir au premier plan de la politique internationale du Vatican : il ouvre des relations diplomatiques avec 25 pays et cherche à nouer des relations avec les états marxistes. C’est lui qui se retrouve, de fait, responsable de l’Église à la mort de Paul VI. Il préside donc l’ouverture du conclave. Une profonde amitié s’épanouit avec le nouveau pape Jean-Paul 1er : «J’ai vécu auprès du pape Jean-Paul une expérience ecclésiale unique, d’affection et de confiance» mais cela ne dure que 33 jours !
La mort brutale du pape et la préparation difficile du nouveau conclave sont une lourde épreuve. Jean-Paul II lui demande de rester quelques mois, le temps de lui trouver un successeur. Ce genre de chose ne s’improvise pas, mais la santé fragile du cardinal usé et le rythme du jeune pape débouchent sur une aggravation brutale d’une double pneumonie. Il meurt le 9 mars 1979.
Sa devise était « Auxilium a Domino » (Le secours vient du Seigneur).
Marguerite de Valois dite « Reine Margot »
Fille de Catherine de Médicis, arrêtée au château d’Ybois près d’Issoire, elle est conduite au château de Saint-Amant avant d’être transférée à Saint-Saturnin le 6 novembre 1586.
Entraînée dans le tourbillon sanglant des guerres de religion, rejetée par son mari Henri de Navarre (futur Henri IV) et détestée par son frère Henri III devenu roi de France, Marguerite de Valois fuit la ville d’Agen en septembre 1585. Elle se réfugie d’abord au château de Carlat en Haute Auvergne où elle y demeure durant une année avant d’être obligée de prendre la route de la Basse Auvergne. Elle espère trouver refuge au château d’Ybois (1) situé sur la commune de Flat près du pont d’Orbeil, mais elle tombe dans un piège : le roi a ordonné son arrestation. C’est le marquis de Canillac qui s’en charge.
Marguerite est conduite au château de Saint-Amant après une halte à Mirefleurs. « Entourée d’hommes en armes, elle franchit la rivière la Monne et les rives inondables, tout près du moulin adossé aux murailles du bourg et passe la porte méridionale. On la conduit au château de Murol qui domine les remparts. La troupe emprunte l’étroite ruelle qui court le long des fortifications ».
On ne sait si elle y réside un jour, deux jours ou plus. Le 6 novembre 1586, elle est transférée au château de Saint-Saturnin, fief de la famille La Tour d’Auvergne dont est issue Catherine de Médicis. Marguerite reconnait les lieux, elle y est passée vingt plus tôt avec son frère Charles IX.
Le jeudi 13 novembre 1586, Canillac reçoit l’ordre de transférer sa captive à Usson où elle y sera surveillée par une cinquantaine de gardes suisses.
Son consentement au divorce que voulait obtenir son volage époux devenu roi de France en 1589 (Henri IV) après l’assassinat d’Henri III, fut le prix à payer pour revenir à Paris et y vivre en paix les dix dernières années de sa vie (elle décède en 1605).
(1) Le château a été détruit en 1633 sur ordre de Richelieu
Claude MOSNIER
Né à Saint-Amant vers 1500, enseignant au collège de Clermont (lieu de ses études) où il tente d’implanter la Réforme.
Son adhésion au Calvinisme lui impose de fuir à Lausanne. Revenu à Lyon en 1551, il est arrêté, déclaré hérétique et brûlé vif sur la place des Terreaux le 30 octobre de cette même année.
Benoit MAUGUE
Né à Saint-Amant en 1657. Médecin de la faculté de Paris, il s’occupe beaucoup de botanique. Il suit comme médecin les troupes du maréchal De Broglie, seigneur de Saint Amant, à Mayence et à Strasbourg où il est nommé inspecteur général des hôpitaux d’Alsace.
Il est proposé pour être premier médecin du roi Louis XIV, mais il refuse. Anobli par Louis XV, il se retire à Saint Amant puis à Clermont où il décède en 1749.